Top

Groupe d'Expertise sur les Réformes Institutionnelles en Afrique

Email :
info@geria.org
Téléphone :
+242 06 427 27 27
WhatsApp :
+242 05 001 54 54

Compte rendu de la journée du 27 Septembre 2019

27 Septembre 2019
Rédigé par: Hervé Dhello
Categorie: Think-Tank, Activité

Le conseil d’administration du GERIA, assisté de certains membres du Bureau Exécutif ont reçu au sein de la maison IMHOTEP, siège du GERIA, un panel composé de plusieurs universitaires, chercheurs, étudiants, cadres et les représentants de certaines institutions onusiennes. Cette rencontre avait pour objectifs principaux :

  • Présenter le GERIA,
  • Discuter sur les perspectives de collaboration.

Les invités ont été respectivement reçus à l’intérieur de la salle WANGARI MAATHAI et ont fait la visite de la maison IMHOTEP avant d’assister ensemble, à une présentation du GERIA.
Le message de bienvenu a été prononcé par M. Franck NZILA MALEMBE (Permanent, Chargé de la communication du GERIA). Cette présentation a été soutenue par la projection, devant l’assistance, du spot publicitaire du GERIA.

Détails et déroulement de l’activité

GERIA et ses hôtes ont été installés sous le chapiteau afin d’entrer dans le vif du sujet.

Prenant la parole, le président exécutif du GERIA a remercié l’assistance pour sa disponibilité, et a lancé officiellement la rencontre en présentant les triptyques formant les 9 piliers d’or de la réforme. Ces neufs piliers d’or sont portés par trois éléments essentiels : Le pouvoir, la gouvernance et les relations humaines et forment un ensemble de trois triangles isocèles ayant à chaque bout, un pilier d’or. C’était l’occasion pour l’assistance de comprendre l’esprit de la réforme interprétée par le GERIA. En concluant, monsieur Pierre-Michel NGUIMBI, président du bureau exécutif du GERIA, s’appuie sur le fait que GERIA propose, un instrument, un dispositif, une capacité, ouvre des possibilités, alimente des réseaux afin d’être acteur proactif de la renaissance africaine.

Ensuite la parole a été donnée à l’assistance afin que chacun apporte sa contribution intellectuelle.

Le docteur KITSORO KINZONZA a martelé sur la réforme des ressources humaines, employant le terme capital humain. S’inspirant d’une expérience personnelle, il parle de réformer le système de recrutement et de nomination dans la fonction publique, sur la base du mérite en passant des tests.

Mme Emilienne RAOUL (Présidente du conseil d’administration du GERIA) s’est réjouie de l’initiative prise par le GERIA, de publier son bulletin d’information et de le baptiser REFORMER. Pour la PCA, il est important que les africains insèrent les réformes dans leurs vocabulaires afin de s’en approprier les contours et l’intérêt.

Le professeur NGAKOSSO quant à lui a signalé l’importance pour les institutions de développer la qualité des ressources humaines. Il est donc question de proposer un « management du changement » aux gouvernants et aux gouvernés. Dans le même exposé, il présente l’économie du comportement comme un outil de réforme car elle permet d’anticiper sur les résistances. C’est ainsi qu’il a remercié le GERIA de l’avoir convié et saisi de l’occasion pour annoncer que son laboratoire (Laboratoire d’Economie et de Management LEM) est à la disposition du GERIA.

Prenant la parole, le Secrétaire Général du GERIA, Monsieur Romuald MAMBOU, a apporté sa contribution sur le développement territorial. Il est primordial de réformer la gestion territoriale, repenser les villes afin d’en ressortir des valeurs ajoutées qui rendront attractives et compétitives, ces dernières. La réforme est donc un processus. Il faut l’intégrer dans le logiciel mental des africains.

faut l’intégrer dans le logiciel mental des africains. Pour le Professeur Didier NGALEBAYE, il faut procéder à une étude interdisciplinaire sur le Congo afin de déterminer les vrai problèmes qui minent la société congolaise et de connaitre la situation réelle. Cela donnera une visibilité à la démarche du GERIA sur la question des réformes. Il parle d’un nouveau concept, une REVOLUTION. En conclusion, le Laboratoire de Savoirs Endogènes et d’Epistemo-Ethique pour le Développement (LSEED) qu’il dirige au sein de la faculté des lettres, des arts et sciences humaines de l’université Marien Ngouabi est prêt à accompagner le GERIA dans la mise en place de son comité scientifique et technique.

Le docteur LIKOUKA a, quant à lui, remis en cause le triptyque de Responsabilité. Etant entendue qu’elle a une approche verticale (allant du sommet vers la base), et a plutôt suggéré de parler de REDEVABILITE comme l’une des règles à appliquer dans la gouvernance, qui aurait une approche transversale.

Mme Alvy BANGA a fait un plaidoyer sur la place de la femme dans la recherche et manifesté son engouement et son engagement à accompagner le GERIA dans son processus. Pour elle, faire partie de l’aventure GERIA est un honneur d’où sa participation sans détour.

Mme SIANARD a félicité l’initiative du GERIA consistant à mettre en place un réseau d’experts et d’universitaires pouvant interagir ensemble sur des problématiques de réformes liées aux axes stratégiques du GERIA. Son intervention a aussi été sur un article de REFORMER, intitulé : « Comment inventer un produit ? » qui selon elle, mérite réflexion et débat.

La question du financement du GERIA a été l’une des approches de Monsieur MONTSAGNA, qui a soutenu l’idée selon laquelle, le GERIA ne devrait s’appesantir sur l’aide extérieure au risque de ternir son image et d’être pris en otage. Il a donc souhaité une réflexion sur un mode de financement alternatif, au-delà de celui connu. En juriste de profession, il a insisté sur l’amélioration des conditions humaines dans le milieu professionnel et a manifesté sa volonté d’accompagner le GERIA dans ses travaux par sa disponibilité.

Invité à intervenir, monsieur Alphonse NDONGO s’est interrogé sur la capacité qu’ont les populations, mais aussi les gouvernants à appréhender les réformes. Selon ce dernier, les réformes sont souvent sujets tabous dans la plupart des sociétés africaines.

La réflexion de Monsieur César NKODIA sur le premier triptyque à savoir : Finance – Force publique et justice – Intelligentsia. Selon lui, l’intelligentsia dans ce triangle de base, devrait être placé en premier selon l’ordre ci-après : Intelligentsia - Force publique et justice - Finance du simple fait que tout commence par la pensée ensuite, suit la loi pour la réguler et enfin les finances pour la matérialiser.

L’assistance a pendant deux heures, eu le temps de comprendre la politique du GERIA, ses missions, et ses perspectives. Ces échanges se sont déroulés dans une ambiance à la fois de Think Tank et d’After work dans lesquels chaque participant a pu donner son avis et son appréciation.

Nous retenons de cette journée:

  • La possibilité d’un partenariat avec le LEM ;
  • La possibilité d’un partenariat avec le LSEED ;
  • Le lancement des débats du GERIA avec pour premier intervenant le professeur Diata ;
  • Le lancement d’un premier RITEV avec pour intervenants Messieurs Antoine NGAKOSSO et Pierre-Michel NGUIMBI ;
  • La perspective d’une séance des débats du GERIA sur la question de la femme ; avec la participation des femmes chercheuses de l’IRSEN conduite par Mme Alvy BANGA.

Ayant pris acte des interventions de chacun, la présidente du conseil d’administration du GERIA a remercié à tour de rôle, les équipes d’organisations pour la réussite de l’activité, le bureau exécutif pour sa disponibilité et ses interventions, ainsi que les participants pour la pertinence de leurs interventions mais aussi pour la motivation dont ils ont fait preuve.

Plus rien n’étant à l’ordre du jour, le chargé de la communication, a invité les participants à prendre part au cocktail offert à l’occasion.

Commencée à 16h10min, la rencontre a pris fin à 18h00.
Maison Imhotep

Auteur :Hervé Thomas DHELLO

Permanent du GERIA